Le scénario TerraWater

Publié en novembre 2022, la 1ère version du scénario TerraWater démontre qu’il est possible pour la France d’atteindre la neutralité carbone en 2050 et au-delà.
Il propose une vision alternative à celles déjà versées au débat par les organismes publics. Il démontre notamment qu’il est possible d’atteindre l’objectif de décarbonation de notre système énergétique sans prendre de pari technique, sociétal et géopolitique.
Le scénario TerraWater se veut débarassé des contraintes politiques et idéologiques des scénarios existants, et rend ainsi possible la définition d’une trajectoire réaliste pour les 30 prochaines années.

Quatre exigences de résultats indissociables

Climat

L’electricité française sera totalement décarbonée en 2035. L’électrification massive permettra ensuite de décarboner l’ensemble des usages activités entre 2035 et 2050, en permettant la relocalisation de la production par la réindustrialisation. En diversifiant le mix, le scénario TerraWater plafonne le recours aux énergies renouvelables en Europe, et permet leur déploiement plus rapide là où elles sont la seule option (pays ne disposant ni de potentiel hydro ni de filière nucléaire).

Environnement

En recourrant à des sources d’énergie denses et pilotables – le nucléaire et l’hydroélectricité – le scénario Terrawater réduit la pression sur les environnements naturels et respecte les limites planétaires. Le recours aux stations de pompage-turbinage permet d’améliorer la gestion de l’eau et participe à l’adaptation du territoire au changement climatique.

Souveraineté

Avec un dimensionnement selon le principe d’une “France autonome”, le scenario TerraWater ne fait pas reposer la réussite de la transition énergétique sur les imports d’électricité. Le scénario établit au contraire une marge de 10% en capacité et en énergie, et permet à la France de poursuivre sa contribution à la souveraineté énergétique européenne. TerraWater propose une trajectoire sobre en matériaux et ne nous rend pas dépendant de technologies dont nous ne disposons pas.

Solidarité

L’accès à l’énergie à un coût raisonnable a été une des conditions principales de l’émancipation des peuples et de l’élargissement des libertés individuelles au 20ème siècle. Cet accès à l’énergie reste une priorité mondiale, essentielle à l’atteinte des objectifs de développement durable de l’ONU. TerraWater préserve les qualités du système énergétique français à cet égard et renouvelle sa valeur d’exemple.

La méthode TerraWater

Être réaliste pour une transition rapide

Le scénario TerraWater donne la priorité à des technologies éprouvées.

Afin de minimiser l’incertitude que représente un large recours l’innovation – dans des délais aussi courts et face à des enjeux aussi grands – le scénario TerraWater donne la priorité à des technologies éprouvées. Il privilégie par exemple des solutions de stockage hydraulique (98% du stockage électrique dans le monde) aux technologies de batterie ou se sert des machines tournantes pour préserver la stabilité du réseau.

Eviter les biais technologiques

Le scenario TerraWater se préserve de tout dogmatisme technologique. Nous ne représentons les intérêts d’aucune filière en particulier.

Le critère de sélection principal dans le choix des sources d’énergie est celui du caractère bas carbone. Les critères suivants retenus sont ceux de l’empreinte environnementale et de la maturité industrielle. Enfin, il est recherché un optimum technique entre les sources disponibles.

Agir pour le long terme

Le scenario TerraWater s’adresse aux générations futures qui auront à vivre avec les conséquences de nos politiques actuelles.

Plus que des promesses, le scénario apporte des garanties traduites dans le choix de sources d’énergie pilotable ou stockable, de technologies sobres et éprouvées, aux chaînes d’approvisionnement souveraines ou qui doivent le devenir.
Il atteint les objectifs de décarbonation de la France en 2050 mais stabilise le mix dans la durée, au-delà de 2070.

Respecter le choix démocratique

La sobriété des comportements et l’évolution des modes de vie est indispensable pour faire face à la crise climatique.

Pour autant, si la sobriété de chacun est une marge bienvenue, la dynamique populaire et démocratique qu’elle nécessite reste trop incertaine pour servir de garantie à tous.
La préservation du cadre démocratique est un critère essentiel. Sa déstabilisation par des politiques autoritaires n’est pas envisageable et un scénario énergétique ne peut pas conditionner sa réussite à la contrainte des individus.